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Punk-Hardcore

Some Girls

Heaven’s Pregnant Teen

(2006, Three One G) USA, Californie

Cover de Some Girls - Heaven's Pregnant Child

Dernier album du groupe, “Heaven’s Pregnant Teen” est probablement le plus homogène et construit de leur discographie. Bénéficiant d’une production améliorée par rapport à leur dernier Ep “DNA will have its way” qui était déjà très convaincante. On se rapproche de la veine punk brut de leur premier album, mais avec des sons plutôt originaux comme ceux de Justin Pearson (Bassiste des The Locust), mais aussi ceux de guitare avec des sonorités qu’on retrouvera dans all Leather (exemple du morceau Marry Mortuary).

L’intensité dans le chant de Wes y est pour beaucoup, les choeurs de Justin également, plus encore que par le passé, on sent vraiment beaucoup de conviction et un travail sur le rythme et la diction.
L’artwork est toujours intéressant, toujours dans la provocation, on retrouvera à l’intérieur une autre version de l’artwork avec leur second batteur habillé en nonne et fumant une cigarette. Amusant. Gabe Serbian (Batteur des Locust) joue un impressionnant solo dans Deathface, morceau pour deux batteries et climax de l’album.

Les paroles sont plutôt bien faites et amusantes, j’aime beaucoup ce passage de Retard and Feathered :

The second verse is as bored as the first
Satanic gloom and barbiturate doom
Pawning guitars to heat up a spoon

ou cet extrait du titre Warm Milk :

Don’t blueprint me you casket designers
You’re not dead like me, you little lip-liners

Il est assez dur pour moi de ne retenir que 5 titres sur cet album que j’apprécie dans sa totalité et pour sa cohérence.

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COUP DE COEUR : MY TOP 5

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1. Deathface
2. Hot Piss
3. Marry Mortuary
4. You’ll be Happier with Lower Standards
5. Retard and Feathered

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[spotify:track:3ReX6tWn8qrDC7OuXo2ijm]

http://www.myspace.com/somegirls

Live au Scheld’Apen

(Avril 2006, Anvers, Belgique)

Some Girls Live at Scheld'Apen en 2006. Photo C. Mégret

Je suis allé voir Some Girls (side Project de membres de Locust) à Anvers en Belgique avec Colia au Scheld’apen le 21 Avril 2006. C’était totalement perdu dans la zone industrielle, dans un endroit alternatif type squat. C’était vraiment une drôle d’ambiance, l’endroit était peu éclairé et nous étions qu’à deux, bien loin de chez nous. La salle était composée de deux grandes pièces, une avec le bar et le stand de Merchandising, la seconde avec la scène la fosse et un accès à la cuisine, vegan bien sûr. Je me rappelle avoir passé beaucoup de temps au stand de Merch, puisqu’ils avaient beaucoup de cd du label 31g, qui n’étaient pas facile à trouver à l’époque où la vente online n’était pas répandue. Je me rappelle y avoir acheté un album de das Oath, un de Give up the ghost et un de Malkovich. Au bar, j’étais juste à côté de Justin Pearson, le bassiste de The Locust, c’était la première fois que je le voyais, mais je n’osai pas lui adresser la parole, tant j’étais timide et impressionné parce qu’il représentait pour moi.

Le premier groupe, Malkovich était bien “rock’n’roll” tout en étant Hardcore. Ensuite Some Girls installa tout son matériel, et je vu pour la première fois l’impressionnant pedalboard de Justin, ils firent quelques test, mais ils mirent beaucoup de temps avant de commencer suite à un soucis de sono, après un bruit très puissant et bizarre de la basse. Le concert était très intense, viscéral et le moment clef était le dernier morceau Deathface. Une véritable performance d’un quart d’heure, avec un rythme et un riff de guitare inlassablement répété. Le volume était assez fort et avait un impact physique indéniable. La prestation de Wesley Eisold était très impressionnante, avec une déclamation et un regard vite, comme habité. Après ces premières minutes de folie on pense avoir atteint un climax de puissance et de mal être, et pourtant on est encore surpris, car l’ensemble des membres du groupe après la dernière phrase “Who will fuck when the people are gone ?” reprennent en choeur le mot “Ape” pendant cinq interminables minutes, en hurlant. Je revois encore leurs gorges cripsées par la fatigue et la bave coulant de leurs micros à leur bouche. A chaque fois que je réécoute cette chanson, seul, je replonge instantanément dans cette ambiance et suis isolé du monde qui m’entoure.
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